Une attaque en déni de service ou DDoS vise à rendre inaccessible un serveur afin de provoquer une panne ou un fonctionnement fortement dégradé du service. Que faire en cas de DDoS ? Ne pas payer la rançon, filtrer les requêtes de l’attaquant, déposer plainte…
Vous pensez être victime d’une attaque DDoS ?
Notre dispositif conseille et oriente les victimes de cybermalveillance :
Une attaque en déni de service ou en déni de service distribué (DDoS pour Distributed Denial of Service en anglais) vise à rendre inaccessible un serveur par l’envoi de multiples requêtes jusqu’à le saturer ou par l’exploitation d’une faille de sécurité afin de provoquer une panne ou un fonctionnement fortement dégradé du service. Ce type d’attaque peut être d’une grande gravité pour l’organisation qui en est victime. Durant l’attaque, le site ou service n’est plus utilisable, au moins temporairement, ou difficilement, ce qui peut entraîner des pertes directes de revenus pour les sites marchands et des pertes de productivité.
L’attaque est souvent visible publiquement, voire médiatiquement, et laisse à penser que l’attaquant aurait pu prendre le contrôle du serveur, donc potentiellement accéder à toutes ses données, y compris les plus sensibles (données personnelles, bancaires, commerciales…) : ce qui porte directement atteinte à l’image et donc la crédibilité du propriétaire du site auprès de ses utilisateurs, clients, usagers, partenaires, actionnaires…
Rendre un service indisponible. Le cybercriminel agit pour des motivations politiques, idéologiques, par goût du challenge, chantage, vengeance, ou pour des raisons économiques (concurrence). Cette attaque peut être utilisée pour faire diversion d’une autre attaque visant à voler des données sensibles de sa cible.
« Nous avons reçu des menaces d’attaques en déni de service si nous ne payions pas une rançon de plusieurs milliers d’euros. Nous n’avons pas pris ces menaces au sérieux. Quand l’attaque a été déclenchée, notre site Internet s’est retrouvé paralysé puis fortement perturbé pendant plusieurs jours. Nous avons travaillé avec nos prestataires et notre opérateur Internet pour contenir l’attaque et pouvoir reprendre notre activité. Nous n’étions pas préparés à faire face à ce type d’attaque car nous n’imaginions pas pouvoir y être confrontés un jour. Depuis nous avons pris les mesures nécessaires pour que cette situation ne puisse pas se reproduire. »
L’incrimination principale qui peut être ici retenue est celle d’entrave à un système de traitement automatisé de données (STAD ou système d’information).
Les articles 323-1 à 323-7 du code pénal disposent que :
• Article 323-2 du code pénal : « le fait d’entraver ou de fausser le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données ». Cet article pourra être appliqué dans l’hypothèse d’une attaque par « déni de service ». Il est passible d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 150000 euros d’amende. « Lorsque cette infraction a été commise à l’encontre d’un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État, la peine est portée à sept ans d’emprisonnement et à 300 000 euros d’amende ».
• Article 323-1 du code pénal : « le fait d’accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans tout ou partie d’un système de traitement automatisé de données » est passible de deux ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende. « Lorsqu’il en est résulté soit la suppression ou la modification de données contenues dans le système, soit une altération du fonctionnement de ce système », les auteurs sont passibles de trois ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende. « Lorsque les infractions […] ont été commises à l’encontre d’un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État, la peine est portée à cinq ans d’emprisonnement et à 150 000 euros d’amende »..
Les tentatives de ces infractions sont passibles des mêmes peines.
Si l’attaque fait suite à un « chantage »: les faits peuvent être qualifiés juridiquement de tentative d’extorsion, punie et réprimée par l’article 312-1 du code pénal : « L’extorsion est le fait d’obtenir par violence, menace de violences ou contrainte soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d’un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d’un bien quelconque ». L’extorsion est passible de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende.
Téléchargez notre fiche réflexe sur le déni de service au format PDF afin d’adopter les bonnes pratiques en matière de sécurisation numérique et savoir réagir si vous en êtes victime.
Publié le 26/03/2021PDF 115 KoTÉLÉCHARGER
Réalisé par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, ce guide présente les solutions existantes permettant d’anticiper et faire face aux attaques DDoS.
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