Intelligence Artificielle

Au Conseil d’État, la quête d’un équilibre pour favoriser l’IA en santé

Le 10 février s’est tenu le colloque « IA et mégadonnées : comment vont-elles révolutionner la recherche et la pratique médicale de demain ? » au Conseil d’État. Retour sur les axes de réflexions ouverts en début de rencontre.

Comment permettre la recherche médicale sans mettre en danger la vie privée des personnes dont les informations de santé permettent de travailler ? Comment tirer profit des technologies d’intelligence artificielle et de ce que l’exploration de mégadonnées promet pour l’amélioration de la recherche et des processus de travail dans le monde médical, sans revenir sur le principe fondamental de protection des données de santé ?

Telles étaient les questions qui ont agité, le 10 février, les participants du colloque « IA et mégadonnées : comment vont-elles révolutionner la recherche et la pratique médicale de demain », organisée par le Conseil d’État, la CNIL et l’alliance IHU-France des Instituts Hospitalo-Universitaires (IHU).

Notre récapitulatif du colloque sur l’IA et les mégadonnées dans la santé :

Bouleversement des possibilités de recherche

Traditionnellement, « nous étions dans un système de recherche classique, qui passe par l’observation, la formulation d’hypothèse, l’expérimentation puis l’analyse des résultats obtenus », a décrit le directeur général de l’IHU ICAN, Stéphane Hatem, en introduction. Les données massives et « les réseaux neuronaux ont bouleversé ce paradigme, à la fois parce que ce sont des boîtes noires », ce qui rend l’explication de leurs résultats complexe, mais aussi parce que ces technologies permettent « d’imaginer l’émergence d’une médecine empirique, qui serait issue de la gestion de mégadonnées ».

« Les données sont de super outils d’expérimentation, de pilotage et de gestion », a renchéri la présidente de la CNIL Marie-Laure Denis, utilisables, en santé, aussi bien pour le développement « d’outils d’aide au diagnostic, de prescription que de suivi thérapeutique ».

Pour autant, elles restent sensibles, au sens du RGPD, c’est-à-dire que leur collecte est interdite à quelques exceptions près (notamment si celle-ci est « justifiée par l’intérêt public » et « autorisée par la CNIL »). De fait, sans nier que leur usage est crucial pour la recherche, « en France comme en Europe, la CNIL comme le Comité européen de la protection des données (CEPD) formulent un message de protection » de ces informations.

L’urgence de dessiner un équilibre

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