BloombergGPT, le chatbot de l’analyse financière

BloombergGPT
BloombergGPT

Vendredi dernier, Bloomberg a annoncé avoir créé un chatbot nommé BloombergGPT et qui, comme chatGPT, est basé sur un grand modèle de langage, explique le Nieman Lab.

Le blog de la fondation Nieman d’Harvard explique que Bloomberg n’est pas seulement une entreprise d’informations financières, mais elle vend aussi (et surtout) l’accès à un nombre important de données.

Elle a donc créé un grand modèle de langage en l’entrainant sur des données venant de Wikipédia, d’information venant du web, mais aussi venant de ses propres bases de données. L’article scientifique mis en ligne sur la plateforme de preprints arXiv précise que les chercheurs de Bloomberg ont utilisé le modèle de langage en open science BLOOM puis l’ont entraîné sur un corpus de plus de 700 milliards de mots, dont 363 milliards provenant de leurs propres données financières.

Les chercheurs de l’entreprise n’hésitent pas dans leur article à annoncer que ça serait « peut-être le plus grand jeu de données spécifique à un domaine » utilisé pour créer un grand modèle de langage.

Comme le rappelle le Nieman Lab, BloombergGPT n’est pas exempt des problèmes d’erreurs factuelles et de biais que l’on a déjà rencontré les autres chatbots basés sur la même technologie. « Je parie que BloombergGPT n’appellera pas de sitôt à la révolution du prolétariat » ironise Joshua Benton, auteur de l’article.

Bloomberg n’a pas encore communiqué sur un éventuel accès à son chatbot ni son prix. Joshua Benton pense que Bloomberg est dans une position assez unique dans l’industrie des médias en ce qui concerne l’ampleur de ses archives, mais que des petits éditeurs pourraient trouver des possibilités sur des sujets de niche sur lesquels ils ont accès à d’importantes bases de données.

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