Après 7 jours de guerre entre la Russie et l’Ukraine les menaces s’intensifient et le pays alliés de Kiev sont en alerte. En plus d’une menace nucléaire, celle d’un « black out » d’Internet avec la coupure des câbles sous-marins transatlantiques.
Cette menace n’est pas prise à la légère. En plus de déconnecter les ordinateurs, les smartphones, les serveurs par lesquels transitent les données financières et économiques seraient tout simplement coupés.
« Les fonds marins sont un nouveau terrain de rapport de forces qu’il nous faut maîtriser pour être prêt à agir, à se défendre et, le cas échéant à prendre l’initiative, ou du moins, à répliquer », a souligné la ministre des Armées Florence Parly en présentant les ambitions françaises dans les fonds marins il y a deux semaines.
Ce scénario est pris très au sérieux par les responsables européens de la défense depuis plusieurs années d’autant que des navires militaires Russe sillonnent de plus en plus les côtes irlandaises par où passent ces autoroutes de l’information.
Un navire espion russe
La crainte est réelle. En août 2021, au large de l’Irlande, le Yantar, un navire « océanographique » qui dispose d’un mini sous-marin de type AS-37 [Projet 16810], a pu plonger jusqu’à 6000 mètres de profondeur. Ce navire espion de la marine russe a suivi le tracé des câbles sous-marins de télécommunications Celtic Norse et AEConnect-1 qui relient l’Irlande aux États-Unis. C’est par eux que transitent 97% des communications mondiales et des transactions financières.
De plus, en 2014, des coupures de câbles imputées à la Russie ont été commises lors de l’annexion de la Crimée. L’Ukraine prend cette menace au sérieux. Elle a demandé à Elon Musk de déployer en urgence son réseau de satellites internet Starlink au-dessus du pays.