Le skimming est une activité frauduleuse qui consiste à pirater des cartes bancaires, notamment depuis les distributeurs de billets (DAB). Elles sont dupliquées et utilisées à l’étranger, au détriment de leurs propriétaires, et de leurs comptes bancaires. Focus sur une pratique malveillante qui a débarqué en France en 2008.
Le skimming est certes une activité de détente sur les plages, mais c’est aussi une pratique frauduleuse basée sur le piratage et le clonage de cartes bancaires. En vigueur en France depuis 2008, le skimming s’exerce surtout à partir des distributeurs de billets (DAB), trafiqués pour l’occasion, mais également depuis des stations essence automatisées, des commerçants, ou même sur Internet.
Pour pirater et cloner une carte bancaire, un « skimmer » a besoin de deux types d’information : les données stockées sur la carte (coordonnées bancaires) et le code personnel à 4 chiffres. Ces informations peuvent être récupérées via les distributeurs automatiques de billets, en les modifiant légèrement :
Les pirates les plus « défavorisés » pourront aussi essayer de vous distraire lorsque vous êtes au distributeur (prétextant par exemple la signature d’une pétition), afin qu’un complice puisse subtiliser discrètement votre carte bancaire.
Etant donné le coup d’un dispositif de skimming, il n’est pas rare que les skimmers restent à proximité du distributeur qu’ils ont piraté, pour mieux surveiller leur matériel. En voici d’ailleurs un qui n’hésite pas à revenir « coller » son faux lecteur de carte lorsqu’une utilisatrice a par inadvertance arraché le dispositif pirate :
Une fois les données de la carte obtenues, les skimmers les copient sur des cartes vierges (appelées White Cards). Ces clones de cartes bancaires sont en suite envoyées et vendues dans des pays étrangers (ex : USA), dans lesquels les paiements par carte ne sollicitent que la bande magnétique, et non la puce électronique, plus sécurisée.
Les propriétaires des cartes clonées remarquent alors des paiements inhabituels sur leurs relevés de compte, effectués depuis des pays étrangers où ils ne se sont jamais rendus. Dans ce cas, ils doivent entamer une procédure de remboursement auprès de leur établissement bancaire.
En 2008, en Bretagne, des pompes à carburant automatisées ont été piratées : environ 1000 automobilistes ont été victimes de cette arnaque, pour un montant total supérieur à 1,2 millions d’euros (soit plus de 1200€ par victime), retirés depuis des distributeurs en Afrique du Sud. Les cartes usurpées auraient permis de fabriquer plus de 3000 copies.
La plainte des victimes à permis à Europol, les services français et les autorités bulgares de mener conjointement une enquête, ayant conduit à l’arrestation de pirates bulgares, jugés depuis par la cour suprême de leur pays.
Pour se protéger contre le skimming, voici quelques conseils pratiques :
Enfin, méfiez vous des autres dispositifs permettant de pirater des données bancaires :
Et surtout, ne conservez jamais votre code secret écrit sur un papier, conservé dans votre sac ou pire, dans votre porte-feuille ! Sauf à vouloir devenir la mascotte des pickpockets !
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