La récente popularité du robot conversationnel ChatGPT n’a pas manqué d’atteindre les étudiants. Elle risque de chambouler la façon d’enseigner et de contrôler les connaissances des étudiants.
Si les créateurs de ChatGPT, OpenAI et son PDG Sam Altman, ont admis dès sa sortie que cette IA conversationnelle pouvait faire des erreurs et sortir des réponses farfelues, les étudiants, eux, ont bien compris que ChatGPT avait les capacités de répondre à beaucoup de questions posées par leurs enseignants tout en tenant très bien l’illusion d’un discours construit et pensé et qu’ils n’avaient pas forcément besoin, pour valider un cours, de rendre un devoir parfait. Et même si le chatbot est l’occasion de raviver les débats sur les compétences de l’intelligence artificielle, il est bel et bien là.
Alors que nous sommes encore en pleine période d’examens universitaires, des enseignants ont déjà détecté l’usage de l’outil par des étudiants à l’occasion de devoirs maison. Qu’ils veuillent l’interdire, l’encadrer ou l’intégrer, l’usage de ChatGPT va changer la façon dont les profs enseignent et contrôlent les examens rendus par documents numériques.
Si l’outil a d’ailleurs beaucoup fait parler de lui sur les réseaux sociaux et, la plupart du temps, pour s’amuser ou pour faire des exercices de créativité, c’est dans le domaine de l’éducation qu’il a attiré le plus de craintes et de critiques, selon des chercheurs de l’université d’Adelaide en Australie, qui ont mis en ligne un article [PDF](non relu par leurs pairs) étudiant les sentiments des « early adopters » à propos de ChatGPT. Si certains imaginent que ChatGPT peut apporter des nouvelles façons d’enseigner, d’autres s’inquiètent de la manière dont son utilisation pourrait entraver le processus d’apprentissage des étudiants.