
Le Forum international de la cybersécurité (FIC) « aura été l’occasion pour les pouvoirs publics de faire passer quelques messages visant à montrer les muscles », explique Libération :
« Il faut qu’on se fasse respecter, a ainsi asséné le patron de l’Anssi mercredi matin. Il faut qu’on continue à développer l’ensemble des pans du cyber : en défensif, en prévention, en offensif également. »
Guillaume Poupard, mais également l’ambassadeur français pour le numérique, Henri Verdier, se sont « employés lors de cette conférence plénière à corriger l’image d’une France perçue, à tort disaient-ils, comme « un peu timorée » en matière d’attributions publiques de cyberattaques ».
Paris n’a en effet, et contrairement aux États-Unis, pas pour habitude de désigner ouvertement les pays qu’elle estime être responsables de principales attaques dont la France fait l’objet.
« On peut évidemment voir dans la volonté française, affirmée au FIC, de jouer désormais si nécessaire la partition des attributions publiques d’attaques informatiques, en les portant à l’échelon européen, une conséquence logique de l’aggravation des tensions avec la Russie », analyse Libé.
« Mais pas seulement : la petite musique du renforcement des “capacités d’imputation” françaises – dixit Poupard – est aussi, de toute évidence, une manière à peine voilée de laisser entendre que les services de renseignement hexagonaux, dont l’apport est crucial en ces matières, sont montés en gamme ; la cyberdéfense est, de plus en plus, affaire de dissuasion. »