De hauts fonctionnaires de l’UE piratés via le logiciel espion israélien Pegasus

Vers un nouvel accord pour le transfert des données entre l’UE et les États-Unis

Aucun détail n’a été fourni concernant l’utilisateur du logiciel ou les données ayant pu être extorquées

De hauts fonctionnaires de la Commission européenne ont été piratés l’année dernière via le logiciel espion Pegasus de la société israélienne de cybersécurité NSO, selon deux responsables de l’UE, a rapporté lundi Reuters.

Le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders figure sur la liste des victimes d’après des documents consultés par l’agence de presse, qui révèle qu’au moins quatre autres membres du personnel de la commission ont également été pris pour cibles.

Aucun détail n’a toutefois été fourni concernant l’utilisateur du logiciel ou les données ayant pu être extorquées.

La commission a pris connaissance du piratage à la suite de messages envoyés par Apple à des milliers de propriétaires d’iPhone en novembre dernier.

« Compte tenu de la nature de vos responsabilités, vous êtes une cible potentielle », a-t-il été signalé dans un e-mail du 26 novembre examiné par Reuters.

La société israélienne de cybersécurité a affirmé dans un communiqué qu’elle n’était pas responsable des tentatives de piratage, soulignant que le ciblage décrit par Reuters « n’aurait pas pu se produire avec les outils de NSO ».

Ces révélations interviennent tandis que le Parlement européen s’apprête à lancer une commission d’enquête sur l’utilisation de logiciels de surveillance dans les États membres européens le 19 avril.

Mais il est important de ne pas tirer de conclusions « hâtives » concernant des responsables potentiels, a déclaré Kenneth Lasoen, chercheur à l’Institut néerlandais des relations internationales Clingendael.

« Bruxelles est un véritable nid d’espionnage », a-t-il remarqué.