Les scientifiques ont eu recours au concept de « désenchevêtrèrent » pour permettre à la machine de générer de nouvelles images à partir de nombreux échantillons visuels. L’intelligence artificielle se sert des caractéristiques qu’elle a observées dans les différentes images analysées pour réaliser une « synthèse d’image nouvelle contrôlable ». Ce processus d’extrapolation se rapproche le plus de ce que l’on appelle l’imagination, et a permis aux chercheurs de générer une base de données contenant 1,56 million d’images inédites.
Le « désenchevêtrement » permet déjà aux algorithmes de fabriquer des deepfakes, ces vidéos controversées où un visage est remplacé par un autre. Mais cette technique pourrait aider la machine à aller encore plus loin, selon Laurent Itti, professeur en informatique à USC. Elle permettrait de synthétiser de nouveaux médicaments plus facilement, ou encore de ne pas reproduire les stéréotypes racistes et sexistes récemment mis en évidence dans les programmes d’intelligence artificielle.
« Le deep learning [une technologie d’apprentissage basée sur des réseaux de neurones artificiels, ndlr] a déjà montré des performances et des promesses inégalées dans de nombreux domaines, mais trop souvent, cela s’est produit par un mimétisme superficiel, et sans une compréhension plus profonde des attributs distincts qui rendent chaque objet unique », affirme Laurent Itti. « Pour la première fois, cette nouvelle approche de désenchevêtrement libère véritablement un nouveau sens de l’imagination dans les systèmes d’IA, les rapprochant de notre propre compréhension du monde ».*
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