Hackers vs Hacktivistes

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Récemment, la Direction Interministérielle du Numérique (DINUM) a lancé un programme de bug bounty visant à rémunérer les hackers qui arriveraient à identifier des vulnérabilités sur France Connect, la plateforme mise en place par le gouvernement pour faciliter la connexion aux services publics et démarches en ligne. Un exercice loin d’être rare pour des hackers qui ne s’adonnent pas forcément à des activités illicites.

Tribune – Dans un tout autre registre, on constate qu’en marge des récents conflits (Russie/Ukraine, Hamas/Israël), des hackers mènent des opérations ciblées pour déstabiliser la partie adverse, que ce soit à travers des attaques contre les infrastructures ou bien des attaques visant à diffuser un message politique, ce que l’on appelle communément de l’hacktivisme.

Voici les commentaires de Melissa Bischoping, Directrice, Endpoint Security Research chez Tanium qui revient en détail sur la distinction à opérer entre hackers et hacktivistes :

Les hacktivistes sont-ils différents des hackers ? Si oui (ou non), pourquoi ?

« Les hacktivistes sont totalement différents des hackers. Les hackers sont généralement des individus curieux et créatifs qui utilisent leurs connaissances pour résoudre des problèmes et créer des solutions. Les hackers ne sont pas des criminels par défaut, et il est important d’en tenir compte. Le hacktivisme, bien que similaire, concerne quelqu’un qui adopte une mentalité identique, à la différence qu’il utilise ses connaissances techniques pour promouvoir un message social ou politique, enfreignant souvent les lois par la même occasion. Un hacker peut bricoler dans ses propres environnements et collaborer à des solutions et projets open-source. Un hacktiviste peut enfreindre plusieurs lois pour essayer de diffuser son message ou perturber son adversaire. »

La loi doit-elle les traiter différemment ?

« Oui. Le terme “hacker” est un attribut, à l’instar de “menuisier” ou “artiste”. Il décrit une mentalité, un type de personnalité et un ensemble d’intérêts communs, mais en soi, son activité n’est pas illégale et ne devrait pas être traitée comme telle selon la loi. Le hacktivisme est une forme de cybercriminalité, et les personnes qui s’y adonnent sont des criminels, et pas seulement des “hackers”. »

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