Bitcoin

IA, crypto-monnaie, chiffrement et empreinte écologique

L’intelligence artificielle, le machine learning, la blockchain… le paysage numérique est riche en « solutions » consommatrices de ressources, bien que cela dépende des usages. Le LINC de la CNIL détaille cette problématique et propose quelques pistes de réflexion, notamment autour de la sobriété et de la frugalité.

Dans son 9e cahier IP (Innovation et Prospective), le Laboratoire d’innovation numérique de la CNIL (alias LINC) revient sur un sujet d’actualité, avec « une exploration des intersections entre protection des données, des libertés, et de l’environnement ». Dans un premier article, nous sommes revenus sur les paradoxes et controverses de la consommation bien réelle d’un monde virtuel. Ce n’était qu’une partie du cahier de 70 pages (pdf).

Intelligence artificielle : docteur Jekyll et M. Hyde

Dans ce même cahier, il est aussi question d’intelligence artificielle, avec un constat : « Ces systèmes et outils présentent de grands enjeux en termes de protection des données. S’ils présentent d’ores et déjà des succès notables, ils sont encore sujets à des défaillances, des attaques, et peuvent avoir dans certains cas des impacts insoupçonnés sur les individus et la société ».

Pour ne citer qu’un exemple, certains ont tendance à renforcer les biais humains, justement, car ils sont entrainés sur des données provenant d’humains. En cas d’attaque, la paralysie des systèmes vitaux dans les hôpitaux, la fuite de données personnelles (y compris médicales) ou la perte de fichiers clients peuvent avoir des conséquences catastrophiques.

Ce n’est pas la seule fois où l’intelligence artificielle a un double visage : « Les IA, comme tout système informatique, pouvant être vues à la fois comme un moyen d’améliorer ou optimiser des consommations, et comme une source de consommation importante, sans que l’on soit toujours en capacité d’en mesurer réellement la balance ».

La CNIL donne quelques exemples : l’entrainement de BERT (Google) « a nécessité l’apprentissage de quelque 340 millions de paramètres pour un coût en électricité équivalent à la consommation d’un ménage américain pendant 50 jours ». Du côté de GPT-3 (OpenAI, utilisé pour ChatGPT), on compte 175 milliards de paramètres, et même jusqu’à 540 milliards de paramètres Pathways (Google). Reste qu’il est bien difficile pour les chercheurs de mesurer les effets indirects du développement et de l’utilisation des IA.

Source

Veille-cyber

Share
Published by
Veille-cyber

Recent Posts

Sécurité des mots de passe : bonnes pratiques pour éviter les failles

Sécurité des mots de passe : bonnes pratiques pour éviter les failles La sécurité des…

1 semaine ago

Ransomware : comment prévenir et réagir face à une attaque

Ransomware : comment prévenir et réagir face à une attaque Le ransomware est l’une des…

1 semaine ago

Cybersécurité et e-commerce : protéger vos clients et vos ventes

Cybersécurité et e-commerce : protéger vos clients et vos ventes En 2025, les sites e-commerce…

2 semaines ago

Les ransomwares : comprendre et se défendre contre cette menace

Les ransomwares : comprendre et se défendre contre cette menace En 2025, les ransomwares représentent…

2 semaines ago

RGPD et cybersécurité : comment rester conforme en 2025

RGPD et cybersécurité : comment rester conforme en 2025 Depuis sa mise en application en…

2 semaines ago

VPN : un outil indispensable pour protéger vos données

VPN : un outil indispensable pour protéger vos données Le VPN, ou « Virtual Private…

2 semaines ago

This website uses cookies.