IA générative, deepfakes : un potentiel de désinformation qui inquiète pour les élections

Alors que les candidats à l’élection présidentielle américaine de 2024 multiplient les actions de communication pour pousser les électeurs au vote, des acteurs malveillants tentent d’endiguer le processus démocratique. Des appels téléphoniques automatisés imitant la voix de Joe Biden ont encouragé les démocrates à ne pas voter à la primaire de ce mardi. Une enquête a été ouverte, mais cet exemple de désinformation n’est qu’un début pour cette campagne 2024, préviennent plusieurs experts.

Toute technologie est un compromis entre ses bons et ses mauvais côtés. C’est le constat fait par Yann LeCun, Chief AI Scientist chez Meta, en décembre dernier, à l’occasion du lancement de l’institut IA et société, qui regroupe un certain nombre d’acteurs de l’écosystème. Aujourd’hui, il semble que nous apercevions les contours des mauvais côtés de l’IA.

Le camp démocrate visé

Lundi 22 janvier, le bureau du procureur général du New Hampshire a déclaré qu’il enquêtait sur des rapports faisant état d’un « robocall » (appel téléphonique automatisé) apparent qui utilisait une technologie d’intelligence artificielle pour imiter la voix du président Joe Biden et décourager les électeurs de l’État de voter lors de la primaire démocrate de mardi.

Le procureur général John Formella a déclaré que le message enregistré, qui a été envoyé à plusieurs électeurs dimanche, semble être une tentative illégale de perturber et de supprimer le vote. Il a déclaré que les électeurs « ne doivent absolument pas tenir compte du contenu de ce message », comme le rapporte Associated Press.

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