L’arrivée annoncée de ChatGPT dans Bing, et de Bard dans Google, soulève de nombreuses inquiétudes, allant de la chute possible de la fréquentation des sites web, et donc de leur monétisation, à la disparition du SEO, en passant par l’instrumentalisation de ces « générateurs de baratin », voire à « la fin du web tel que nous le connaissons ».
« L’arrivée de ChatGPT ou Bard sur les moteurs de recherche inquiète les éditeurs de sites Web », titre Le Monde : ils craignent en effet que les réponses apportées par les IA « nuisent à la visibilité de leurs propres liens », et ne fassent chuter le trafic sur leurs sites.
Ces craintes ont été ravivées la semaine passée après les annonces successives de l’intégration de ce genre de « robot conversationnel » sur les moteurs de recherche de Google et Microsoft. « Ils se soucient aussi déjà du droit d’auteur de leurs contenus potentiellement utilisés par l’intelligence artificielle », précise Le Monde.
« Le SEO est-il mort ? », s’inquiètent par ailleurs des professionnels du référencement, craignant de voir les sites qu’ils cherchent à rendre plus visibles être a contrario invisibilisés par les réponses des robots. Et ce d’autant qu’ils auront résumé les pages référencées, évitant aux internautes d’avoir à les consulter.
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Pour Marc Feuillée, directeur général de Groupe Figaro, l’arrivée des chatbots sur le moteur de recherche « est l’aboutissement du rêve de Google d’apporter les réponses aux internautes lui-même, sans éditeurs ».
Satya Nadella, le PDG de Microsoft, qualifie ces changements de « nouveau paradigme – un changement technologique d’un impact égal à l’introduction d’interfaces utilisateur graphiques ou du smartphone », écrit The Verge.
Alors que d’aucuns se demandent quelles parts de marché Microsoft pourrait grignoter à Google grâce à l’intégration de ChatGPT à Bing, voire s’il pourrait le détrôner, The Verge identifie de son côté (au moins) « 7 défis qui pourraient bouleverser ces technologies ».