Les attaques basées sur l’intelligence artificielle peuvent être exécutées plus rapidement, cibler davantage de victimes et trouver plus de vecteurs d’attaque que les attaques classiques. Basée sur le machine-learning, ce type d’IA apprend et progresse continuellement. Une menace à prendre très au sérieux pour les RSSI.
Une intéressante enquête co-rédigée par Traficom, l’agence finlandaise des transports et des communications et WithSecure (ex F-Secure Business) montre ce qui va être sans doute un véritable casse-tête pour les DSI et RSSI dans les années à venir. L’IA générative, c’est le nom de ce type d’outils, améliore les attaques et la découverte de vulnérabilités existantes. Le bilan financier de ces menaces se monte déjà à plusieurs millions de dollars de pertes. Des travaux de recherche publics et privés se consacrent à l’analyse détaillée des risques accrus que l’IA générative fait porter sur la sécurité du SI des entreprises et organismes publics.
Une étude de Forrester, The emergence of offensive AI, fin 2019, a montré que plus de
80 % des décideurs étaient préoccupés par les cyberattaques basées sur l’IA car ce type d’attaque va se généraliser dans un avenir proche. Une perspective réellement préoccupante car les capacités d’apprentissage via le machine learning, progressent de jour en jour. D’autre part, les outils d’IA tels GPT-3, qui utilisent des modèles NLG de génération automatique de texte sont accessibles en ligne. De quoi renforcer sérieusement et rapidement l’expertise des attaquants.
Les risques des cyberattaques basées sur l’IA sont de trois ordres. D’une part, elles peuvent être utilisées pour automatiser les tâches d’attaque manuelles. Ensuite, ces outils améliorent l’arsenal de base des attaquants. Enfin, ils apportent des capacités totalement nouvelles dont les attaquants ne disposaient pas auparavant.