Une dernière enquête de l’Anssi sur l’attractivité et la représentation des métiers de la cybersécurité dans le cadre de son Observatoire créé en 2021 montre qu’une majorité des professionnels du secteur indiquent que leur activité est reconnue ou socialement valorisée. Cependant, des disparités sont visibles entre les étudiants et les professionnels. Ces derniers pointent un manque de conciliation entre vie professionnelle et privée.
Chaque médaille a son revers, c’est également le cas pour les métiers en cybersécurité. Fortement demandés, en situation de pénurie… les qualifications ne manquent pas pour caractériser la demande en profils de professionnels de la sécurité informatique. Derrière l’attractivité – qui ne se dément pas – des postes à pourvoir et des missions proposées, les retours de la réalité terrain sont cependant un peu moins enthousiastes.
Dans la dernière version de son Observatoire des métiers en partenariat avec l’Afpa « L’attractivité et la représentation des métiers de la cybersécurité vues par les professionnels », l’Anssi a pris le pouls de ces derniers avec à la clé des résultats contrastés. Alors que plus de 95 % des personnes interrogées (dont 24 % de RSSI et 15 % de consultants en cybersécurité) sont plutôt ou tout à fait d’accord avec le fait que ce domaine est d’importance majeure, créateur d’emploi et qu’il propose des métiers d’avenir, le secteur de la cybersécurité fait aussi apparaitre certaines désillusions. Ainsi, 63 % des répondants déclarent que ce domaine est reconnu ou valorisé socialement et 41 % qu’il permet de concilier vie professionnelle et vie privée. « Ces résultats suggèrent donc un chemin encore important à faire sur ces sujets : valoriser les métiers de la cybersécurité et mieux mieux concilier leur vie professionnelle et leur vie privée », pointe le rapport.