La revue scientifique Nature a décidé de bannir toute utilisation d’image ou vidéo créée à l’aide d’outils d’intelligence artificielle générative (en dehors d’articles portant spécifiquement sur l’IA, évidemment), explique-t-elle dans un édito publié la semaine dernière, « du moins dans un avenir prévisible ».
Cette décision a été prise après plusieurs mois de discussion suite aux sorties d’outils comme ChatGPT et Midjourney.
Les artistes, photographes, vidéastes et illustrateurs avec lesquels la revue collabore devront confirmer qu’ils n’ont utilisé aucun outil de ce genre. Une note précisant cet engagement a aussi été publié sur le site de la revue.
La revue explique que c’est « une question d’intégrité » : « En tant que chercheurs, rédacteurs et éditeurs, nous avons tous besoin de connaître les sources des données et des images, afin de pouvoir vérifier leur exactitude et leur véracité. Les outils d’IA générative existants ne permettent pas d’accéder à leurs sources pour que cette vérification puisse avoir lieu. », précise-t-elle.
La revue justifie cette décision aussi par le fait que ces outils ne citent pas leurs sources alors que c’est « un principe fondamental de la science et de l’art ». La revue évoque aussi le respect du droit à l’image ainsi que du droit d’auteur.
Pourtant, elle ne prend, à l’heure actuelle, pas en compte ces critères quand il s’agit de textes : « Pour l’instant, Nature autorise l’inclusion de textes produits avec l’aide de l’IA générative, à condition que cela se fasse avec des mises en garde appropriées ». L’édito précise quand même qu’ « aucun outil LLM ne sera accepté en tant qu’auteur d’un article de recherche ».