La surveillance par drones déjà régulièrement autorisée

Loi Sécurité Globale : La commission des lois du Sénat veut interdire la reconnaissance faciale par drone

Depuis la publication du décret autorisant l’usage de drones par les forces de l’ordre, le Monde a dénombré 55 autorisations préfectorales permettant leur utilisation pour surveiller certains événements publics. De manifestations à l’anniversaire d’un magasin de motos, leur utilisation est très large. Le Monde a compté 23 utilisations pour surveiller des manifestations (dont 10 rien que pour le 1er mai) mais aussi 10 pour suivre des rodéos urbains, 4 pour des rave-parties et 3 pour des événements sportifs.

Plusieurs associations, dont l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico), le Syndicat des avocats de France, la Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’Homme ont contesté le décret ce mardi devant le Conseil d’État. Elles attendent la réponse du juge des référés dans les prochains jours.

Pendant ce temps-là, la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police veut déjà aller plus loin dans son bilan de la surveillance de la manifestation parisienne du 1er mai, explique Médiapart, envisageant d’équiper les drones « d’un haut-parleur », « d’un diffuseur de produit marquant codé » ou encore « d’une lampe à forte puissance ».