L’ANSSI révise sa position sur la cryptographie post-quantique

Probe It référencé cybermalveillance.gouv

En avril 2022, l’ANSSI avait communiqué sa position sur la cryptographie post-quantique. Elle vient d’y greffer un addendum.

Connaissez-vous Hyperform, µPQRS, PQTLS, RESQUE et X7PQC ? Ils font partie des projets de recherche que la France finance dans le domaine des technos quantiques et post-quantiques. Leur point commun : ils ont trait à la cryptographie.

Hyperform vise à développer des composants post-quantiques pour cinq cas d’usage sectoriels. µPQRS, un microcontrôleur sécurisé. PQTLS, un substitut aux primitives actuelles du protocole HTTPS. RESQUE, un VPN et un HSM. X7PQC, une technologie qui « protègera infrastructures et communications »…

L’ANSSI les mentionne tous dans une publication récente. Par son intermédiaire, l’agence met à jour la position qu’elle avait communiquée voilà près de deux ans au sujet de la cryptographie post-quantique.

Entre-temps, la menace quantique « n’a pas connu d’avancée décisive », nous annonce-t-on. Mais les efforts de R&D sur la cryptographie post-quantique « ont fortement augmenté, tant du point de vue de la sécurité théorique que des implémentations sécurisées ».

Quatre schémas ont obtenu le statut de futures normes du NIST, note l’ANSSI. Nommément, CRYSTALS-Kyber, CRYSTALS-Dilithium, Falcon et SPHINCS+. Elle les présente tous comme « appropriés au moins pour les produits cryptographiques courants ».

Deux algorithmes post-quantiques cités pour l’encapsulation de clés…

CRYSTALS-Kyber (aussi appelé ML-KEM) entre dans la catégorie des mécanismes d’encapsulation de clés. Opter pour lui implique un certain nombre de consignes :

– Éviter de modifier les paramètres de l’instance normalisée
– Utiliser le niveau de sécurité NIST le plus élevé ; de préférence, le 5 (équivalent à l’AES-256) ou le 3 (AES-192)
– Employer autant que possible des clés éphémères
– Exploiter la version sécurisée contre les attaques actives (IND-CCA) qui sera normalisée par le NIST

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