L’APSSIS formule des pistes pour attirer plus de femmes dans le numérique

femmes numerique
femmes numerique

« Notre écosystème est toujours très masculin, nos événements accueillent plus de 80 % d’hommes et les récentes études réalisées sur la présence des filles dans les filières scientifiques et informatiques ne montrent aucune amélioration », s’inquiète l’APSSIS (association pour la sécurité des systèmes d’information de santé) en introduction de son rapport « Femmes, numérique et cyber » publié fin mars.

Le constat de l’APSSIS résonne avec celui formulé plus tôt dans le mois par une étude TrendMicro : en matière de cyber, le milieu criminel recrute plus de femmes (elles sont à peu près 30 %) que le milieu de la sécurité (où elles sont 11 %). Le document de douze pages publié par l’APSSIS propose une analyse des multiples causes au déséquilibre de genre – stéréotypes, discriminations, affaires de harcèlement en école et en entreprise, etc.

Il présente aussi une série d’effets imputables à cette disparité, de la création d’outils dangereux pour les libertés des femmes (lorsqu’aux États-Unis, des données personnelles collectées en ligne sont utilisées pour les poursuivre si elles cherchent à avorter, par exemple), au maintien des inégalités de salaire à l’échelle de la société.

Par la voix d’Isabelle Collet, informaticienne et auteure des Oubliées du numérique, le document souligne que certaines des mesures favorites de l’industrie, comme la lutte contre les stéréotypes et la mise en avant de modèles féminins, sont loin d’être suffisantes : plutôt que de remettre en cause les dysfonctionnements de l’industrie, elles permettent de dire « c’est la faute des femmes si elles ne viennent pas ».

En conclusion, le rapport formule une liste de propositions pour faire grimper la part de femmes présentes dans l’industrie numérique. Parmi elles, la sensibilisation dès le stade de l’école, l’évolution du vocabulaire employé dans les fiches de postes et la création d’environnement de travail sécurisants et réellement valorisants.

Source