Reconnaissance faciale

l’arracheur de colliers rattrapé par la reconnaissance faciale

Il avait arraché le collier d’un voyageur à la gare de Lognes. Mais il a eu l’imprudence de baisser son masque. Grâce à la reconnaissance faciale, il a pu être identifié. Déjà incarcéré pour des faits similaires, ce garçon de 19 ans a été condamné à deux mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Meaux.

C’est une technique de plus en plus utilisée par les enquêteurs. Cette semaine, les policiers du commissariat d’agglomération de Noisiel ont identifié un voleur de colliers grâce à la reconnaissance faciale. Pour cela, il faut la photo de l’intéressé, évidemment. Mais il est indispensable que ce dernier soit entré dans un fichier police.

C’est ce qui s’est passé pour un jeune homme de 19 ans, condamné mercredi à deux mois de prison ferme, par le tribunal correctionnel de Meaux, dans le cadre du plaider-coupable, pour vol avec violence en réunion aux abords d’un moyen de transport. Le voleur est retourné derrière les barreaux, où il purgeait déjà une peine de prison pour des faits similaires. Il est libérable en 2024.

L’agression avait eu lieu le 25 juin 2020, à l’arrêt de bus situé à hauteur de la gare RER de Lognes. Deux malfaiteurs, le visage dissimulé par des masques chirurgicaux, avaient arraché la chaîne de cou d’un homme, avant de prendre la poudre d’escampette. Direction : le RER A. Une fois dans la gare, se pensant en sécurité, ils avaient ôté leur masque.

Et c’est grâce à la vidéosurveillance de la RATP que les enquêteurs de l’Unité d’atteinte aux biens du commissariat sont remontés jusqu’à lui. Ils ont extrait des photos des malfaiteurs et les ont comparées avec les clichés stockés dans le fichier police de traitement d’antécédents judiciaires (TAJ). L’identité d’un des voleurs présumé est sortie, compatible à 100 %.

Un logiciel de plus en plus performant

Le jeune homme, déjà écroué pour avoir commis de multiples faits similaires, a été extrait de sa cellule de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), mardi. Il a reconnu les faits, d’où sa comparution en audience de plaider-coupable.

« Au début, la reconnaissance faciale était utilisée dans les affaires d’escroqueries ou de faux papiers. Mais le logiciel s’est amélioré. Nous y avons désormais recours dans les affaires de délinquance de voie publique ou de stupéfiants. Il y a vingt ans, on s’appuyait sur des auditions. Maintenant, grâce à la police technique, on dispose des empreintes génétiques, des écoutes téléphoniques, des vidéosurveillances et de la reconnaissance faciale », se réjouit le commissaire divisionnaire Eric Slangen.

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