Le ministre délégué à la Transition du numérique se prononce contre l’interdiction de ChatGPT

INTERDICTION CHATGPT
INTERDICTION CHATGPT

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition du numérique, explique à La Tribune que la France n’interdirait pas ChatGPT :

« On a vu se succéder une vague de technolâtrie, où on voulait nous faire croire que ChatGPT allait résoudre tous les problèmes du monde, puis une vague de technophobie où il faudrait imposer un moratoire, voire interdire ChatGPT. Aucune des deux postures n’est la bonne. La technologie n’est ni bonne ni mauvaise en soi, elle est toujours au service de l’Homme. […] Mais comme tout outil technologique, elle présente un certain nombre de risques qu’il faut pouvoir maîtriser. »

Il précise que la France devrait « pouvoir maîtriser cette technologie plutôt que d’en subir des versions qui viendraient de puissances avec qui nous ne partageons pas toutes nos valeurs », et renvoie à la stratégie nationale qui a permis l’émergence des 3IA (instituts interdisciplinaires sur l’intelligence artificielle, cf notre article) :

« La France a une carte à jouer. Parmi les géants numériques qui ont lancé certains des modèles d’IA, on retrouve souvent des Français à leur tête. Meta a installé en France un de ses principaux laboratoires de recherche en IA en Europe. Ce sont nos doctorants qui peuplent aujourd’hui les laboratoires de Meta. Il n’y a aucune raison que nous ne puissions pas développer à notre tour des modèles en France, avec des startups comme Dust. »

Jean-Noël Barrot rappelle en outre avoir saisi le comité national d’éthique du numérique, qui devrait rendre d’ici « quelques mois » une version actualisée de l’avis qu’il avait déjà émis en 2021 sur les chatbots, et que l’Union européenne travaille également à un projet de règlement sur l’IA : « je ne vais pas rentrer dans le détail, mais l’UE va fixer les usages pour lesquels l’IA va être interdite, par exemple la surveillance ».

Source