Depuis 1991, le contingent du nombre de lignes téléphoniques pouvant être écoutées en simultané par les services de renseignement a triplé, passant de 1 180 alors à 3 800 aujourd’hui, a calculé Basta. L’ensemble des techniques de renseignement est de son côté passé de 67 000 en 2016 à 89 500 en 2022 (+33,6 %).
Le nombre de personnes géolocalisées en temps réel par les services de renseignement a quant à lui été « multiplié par dix en sept ans, passant de 1 140 cas en 2015 à 10 901 en 2022 ». Les captations de parole et d’images dans un lieu privé (de la pose de micros ou de caméras dans un domicile à la captation de l’environnement sonore via un smartphone espionné, par exemple) ont pour leur part enregistré « une hausse de 36 % entre 2016 et 2022, passant de 2 427 à 3 314 cas », précise Basta.
Dans son rapport annuel 2022, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) relevait que, « pour la première fois depuis 2015 », le nombre de personnes surveillées par des techniques de renseignement avait diminué, « passant de 22 958 personnes en 2021 à 20 958 en 2022 », alors même que le recours à ces techniques avait, lui, continué de progresser, pour atteindre 89 502 demandes d’autorisation de surveillance cette année-là, « soit son plus haut niveau de constaté depuis l’installation de la commission », en 2015.