L’Inspection générale de la police nationale s’inquiète de la hausse du nombre de détournements de fichiers

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L’IGPN a répertorié, en 2022, 74 saisines portant sur des violations du secret professionnel, et 56 au sujet de détournements de fichiers, 20 agents ayant nui à l’image de la police sur les réseaux sociaux, et 22 ayant fait montre de manquements aux règles d’utilisation des fichiers de données à caractère personnel.

Au cours de l’année 2022, 6 843 signalements ont été reçus sur la plateforme (PFS) dédiée aux usagers et créée en 2013 « dans une logique d’amélioration du lien entre la police et la population », soit une hausse de 14 % par rapport à l’année 2021, relève le dernier rapport annuel de l’inspection générale de la police nationale (IGPN). Elle souligne aussi que « 198 manquements ont été relevés à l’encontre de 140 agents, contre 108 manquements et 84 agents en 2021 ».

Ces signalements, qui ont entraîné 22 avertissements, 9 blâmes, une exclusion temporaire de 3 jours, une fin de contrat, 6 renvois en conseil de discipline et une mise à la retraite d’office, représenteraient une augmentation de 83 % du nombre de manquements, et de 67 % du nombre d’agents incriminés. L’IGPN temporise cela dit en précisant qu’ils « s’expliquent presque intégralement par un volumineux dossier traité en 2022 par la PFS ».

Le seul dossier dit « SpoofVOIP » totalise en effet à lui seul 83 manquements retenus à l’encontre de 45 agents. Cette affaire, datant de mi-juillet 2022, concerne des vidéos publiées sur YouTube présentant des enregistrements audio de « conversations téléphoniques entre un tiers non identifié, à la voix brouillée, et des agents de police » :

« L’individu se décrivait fréquemment comme un agent de la BAC d’une autre commune. Il prétextait ne pas pouvoir se connecter aux fichiers nationaux et obtenait de son correspondant les antécédents judiciaires d’une personnalité (people, milieu du rap, …). »

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