Logiciels espion : Israël refuse l’extradition d’un juge pourtant recherché par Interpol

Logiciels espions : des officiels Catalans et Britanniques ciblés par Pegasus et Candiru

Israël refuse de livrer au Mexique un de ses anciens juges, impliqué dans l’acquisition du logiciel espion Pegasus, ainsi que dans le simulacre d’enquête sur la « disparition » (et mort) de quarante-trois étudiants en 2014, relève Le Monde :

« Il est en effet avéré que l’ancien juge Tomas Zeron, dont le rôle avait déjà été essentiel dans l’acquisition de Pegasus par les autorités mexicaines, a tout fait pour saboter l’enquête sur ce crime de masse, le logiciel ciblant les familles et les défenseurs des victimes pour mieux les espionner. Malgré un mandat d’arrêt international, M. Zeron a pu trouver refuge en Israël, dont le gouvernement refuse de l’extrader vers le Mexique. »

Nos confrères rappellent que le Mexique avait espionné « quelque 15 000 personnes […] de 2014 à 2017 » au moyen de Pegasus, dont tous ceux qui avaient osé contester la version officielle, « qu’il s’agisse de proches des victimes, de journalistes d’investigation ou de militants associatifs ».

Tomas Zeron, qui dirigeait à l’époque le FBI mexicain, a depuis fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émanant d’Interpol, pour dissimulation de preuves, modification de lieu du crime, torture et disparition forcée :

« Selon le New York Times, Israël refuse de donner suite aux demandes mexicaines afin de sanctionner le soutien de Mexico à une commission d’enquête de l’ONU sur les violences dans les territoires palestiniens occupés. »

Le Mexique a en effet voté à l’ONU en faveur d’une saisine de la Cour internationale de justice sur l’occupation israélienne des territoires palestiniens, et M. Zeron « a sans doute toutes les raisons de se croire intouchable dans son exil doré à Tel-Aviv », avance Le Monde.