Meta avance à pas feutrés sur le chiffrement de bout en bout

meta chiffrement
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Meta a annoncé que l’historique dans Messenger serait bientôt chiffré de bout en bout. Parallèlement, un test va commencer pour que ce même chiffrement soit étendu par défaut à toutes les conversations. Mais l’entreprise est en retard et le contexte est tendu.

Il y a quelques années, celle qui s’appelait encore Facebook le jurait : ses messageries allaient fusionner et le chiffrement de bout en bout serait la règle. Trois ans et demi plus tard, on n’a aucune nouvelle sérieuse de cet immense chantier. Messenger, Facebook et Instagram sont toujours des ilots clairement délimités et le chiffrement de bout en bout, s’il a toujours existé par défaut dans WhatsApp, n’existe que dans les conversations secrètes pour Messenger, même si des tests ont eu lieu dans Instagram l’année dernière.

Dans un billet publié hier, Meta annonce cependant du changement. D’abord, l’entreprise travaille sur la possibilité de stocker sur ses serveurs les fameuses conversations secrètes, donc avec le chiffrement de bout en bout. Elles sont actuellement stockées sur les appareils qui ont servi à les démarrer, et toute consultation depuis un autre terminal ne les affiche pas.

Selon Meta, ce stockage respectera le chiffrement de bout en bout et sera lui-même chiffré de la même manière. L’entreprise l’assure : ces conversations ne pourront être lues par personne, pas même elle. Cette sauvegarde en ligne deviendra le mécanisme par défaut. L’accès aux sauvegardes pourra se faire via un code PIN que Messenger demandera de définir, ou via la génération d’un code aléatoire. La clé pourra également être stockée dans un cloud tiers, pour peu qu’on lui fasse confiance.

Le test pour cette fonction démarre actuellement sur Android et iOS uniquement. La version web et les clients pour ordinateurs de bureau ne sont pas encore concernés.

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