L’infrastructure démantelée aurait permis d’infecter des millions de systèmes informatiques, et à l’un de ses responsables d’amasser près de 70 millions d’euros en crypto-monnaies. Quatre suspects ont été arrêtés, huit autres vont être rajoutés à la liste des personnes les plus recherchées d’Europe.
Europol annonce la saisie de plus de 2 000 noms de domaine, le démantèlement de plus de 100 serveurs ayant facilité des attaques par rançongiciels et autres logiciels malveillants, 16 perquisitions et l’arrestation de quatre cyberdélinquants (un en Arménie et trois en Ukraine), « dont 3 par les autorités françaises », précise le Parquet de Paris.
Huit fugitifs liés à ces activités criminelles, recherchés par l’Allemagne, seront en outre ajoutés à la liste des personnes les plus recherchées d’Europe.
L’opération, « initiée et dirigée par la France, l’Allemagne et les Pays-Bas » et qu’Europol qualifie de « la plus grande opération jamais menée » de ce type, fait suite au démantèlement réussi du système de logiciels malveillants Emotet en 2021, précise l’Unité de coopération judiciaire de l’Union européenne (Eurojust), et certains des suspects avaient d’ailleurs déjà participé à l’exploitation d’Emotet dans le passé.