cybersécurité

Paris 2024 : la menace cyber au rythme des tensions internationales

Le risque cyber plane sur les Jeux olympiques de Paris 2024 qui s’ouvrent dans près de six mois. Parmi les menaces, celles venant des États pourraient être les plus sophistiquées, dans un contexte de tensions internationales, diplomatiques et militaires particulièrement importantes.

C’était quelques instants avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang (Corée-du-Sud) en 2018. Une attaque d’ampleur touchait les systèmes informatiques de l’événement, l’écran du stade olympique devenait noir, la billetterie numérique et les systèmes d’accès étaient perturbés. Après une enquête de longue haleine, cette attaque aurait été menée par la Russie, en représailles à son exclusion des Jeux olympiques, selon un rapport de Sekoia.io. Ce scénario est l’un des plus redoutés par l’organisation de Paris 2024, selon Coline Chavane, analyste de la menace cyber pour Sekoia.io, éditeur en cybersécurité. “Il peut laisser des traces sur les systèmes pendant plusieurs jours après le début de l’attaque”, indique-t-elle. 

En tant qu’événements planétaires, les Jeux olympiques sont des cibles depuis leur création, mais la menace cyber, visible pour la première fois durant les années 2000, n’a fait que s’accentuer. Les outils connectés sont de plus en plus nombreux et les attaquants se professionnalisent, notamment à travers les moyens de certains États. “Des sabotages destructeurs comme en 2018 peuvent être lancés par des pays dont les capacités de sabotage sont d’ores et déjà avérées, comme la Russie”, indique Coline Chavane. “Concernant les activistes, la menace est moins sophistiquée”. 

Recrudescences de conflits internationaux

Le nombre d’attaques et leurs provenances coïncident particulièrement avec les conflits diplomatiques ou militaires. À nouveau exclue des Jeux olympiques et en conflit ouvert avec l’Ukraine, critiquée par l’Occident, la Russie est particulièrement observée sur le plan cyber. “Nuire à l’image de la France durant les JO, c’est nuire à l’Europe et, par ricochet, à l’Occident”, projette Coline Chavane. “La France et l’Anssi se sont déjà préparées, puisqu’une attaque par sabotage peut être mise en place des mois, voire des années avant, pour être déclenchée le jour de l’événement”. 

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