cybersécurité

Piratage Adecco : des données personnelles et bancaires (IBAN) dans la nature

Suite à un piratage, Adecco a lancé début novembre une enquête. La société donne de plus amples informations : « certaines de vos données personnelles présentes dans un de nos systèmes d’informations (noms, prénoms, adresses emails, numéros de sécurité sociale et coordonnées bancaires) ont été potentiellement divulguées ». La prudence est de mise.

Début novembre, Adecco était victime d’un piratage. Dans la foulée, « des centaines d’intérimaires des agences d’emploi Adecco se dis[aient] victimes d’un prélèvement sur leur compte bancaire d’un montant de 49,85 euros », comme l’expliquaient alors plusieurs de nos confrères.

Même son de cloche du côté de la CGT Adecco : « Suite au piratage qu’a subi Adecco, plusieurs salarié(e)s ont subi des prélèvements frauduleux ont eu lieu sur les comptes bancaires de salarié(e)s ». Le syndicat annonçait également saisir « la direction de Adecco pour lui sommer de s’expliquer et de prendre des mesures drastiques pour la protection des données ».

La CGT en mode « Coïncidence ? Je ne pense pas… »

De son côté, la société confirmait le piratage et publiait une « réaction » officielle : « plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux faisant état de prélèvements d’une somme de 49,85 euros par la société « Solfex France SASU », que nous ne connaissons pas et qui n’appartient pas au groupe Adecco ».

La société d’intérim ajoutait qu’une enquête interne était ouverte, mais que, « à ce jour, aucun lien n’a été établi entre ces prélèvements frauduleux effectués par une société tierce et les missions de nos intérimaires ». Elle ajoutait poursuivre son enquête, collaborer avec les autorités compétentes et mettre « en place tous les dispositifs pour accompagner au mieux » les intérimaires.

Une communication tardive, selon CGT Interim : « Quand on est précaire, 49,85 euros, ça compte. Visiblement, pas pour la direction de Adecco qui a tardé à communiquer, et c’est la presse qui s’est emparée du sujet. Devant le tollé médiatique, la direction de Adecco a juste dit « aucun rapport de cause à effet entre le piratage et les prélèvements, on a rappelé la procédure à suivre »… Or, diverses pistes laissent voir que ces données ont bien fuité sur le darknet, et ce dès le lendemain de la constatation du piratage, et les prélèvements ont commencé… ».

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