Un pirate informatique, tenancier d’un blackmarket, explique comment piéger les internautes en appelant les victimes.
Dans les nombreuses investigations que je peux faire concernant la lutte contre le cybercrime, certaines m’amènent à des contenus déroutants. Dernier exemple en date, les agissements d’un pirate informatique que je baptiserai ici, Ug2. Ce blackhat est spécialisé dans la fraude bancaire. Vol de numéro de CB ; achat de compte Netflix, Spootify ; de pizzas … avec des informations piratées. On retrouve aussi de nombreux « CashOut« , comprenez, retirer de l’argent liquide par de nombreux moyens (que je n’expliquerai pas ici) via des données bancaires piratées.
Il possède plusieurs canaux de communications, dont la messagerie sécurisée Telegram. Dans son espace privé, discussions avec ses clients ; mise à disposition de données personnelles et privés piratées et des modes d’emploi. L’un d’eux explique comment faire du « Allô!« .
Allô, ma banque, bobo !
Pour les non-initiés, le Allô a pour mission de pirater une personne via un appel téléphonique. Pour cela, l’escroc doit posséder de nombreuses informations personnelles. Le plus efficace aujourd’hui, pour les pirates, posséder les informations bancaires. Le Allô ayant pour mission de réceptionner, via l’interlocuteur appelé, le numéro dédié à la double authentification (2Fa).
Dans le « mode d’emploi » que ZATAZ a pu examiner, le pirate explique que sa méthode est efficace via des cartes bancaires interceptées à partir d’un phishing. « Parfaites (le CB, NDLR) les personnes qui ont rempli le phishing ne se doutent de rien« . Le pirate parle d’un taux de réussite pouvant atteindre 80%. « Ceci explique notre prix« , s’amuse ce voleur originaire d’Afrique du Nord.
Ce pirate explique comment, une fois les premières données de la victime en main (adresse, id, données bancaires …) il faut rechercher la banque et la ville de l’internaute. « Vous récupérez le numéro de la banque et vous pouvez spoofer le numéro pour piéger le client« .