Près de 2 000 vulnérabilités par mois en 2023

vulnerabilites cyber
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Coalition, un cyber-assureur estime qu’en 2023, pas moins de 1 900 vulnérabilités et expositions seront recensées par mois. 270 failles seront de haute gravité et 155 seront jugées comme critiques.

Selon l’indice Cyber Threat Index de l’assureur en cybersécurité Coalition, il y aura 1 900 vulnérabilités et expositions communes (Common Vulnerabilities and Exposures, CVE) critiques en moyenne par mois en 2023, soit une augmentation de 13 % par rapport à 2022. Ces prévisions ont été établies à partir des données recueillies au cours des dix dernières années par la technologie de gestion et de réduction actives des risques de Coalition, en combinant des données provenant de la souscription et des sinistres, des analyses sur Internet, de son réseau mondial de honeypots – ou pots de miel – et de l’analyse de plus de 5,2 milliards d’adresses IP. Selon le rapport, les 1 900 CVE comprendraient 270 vulnérabilités de haute gravité et 155 de gravité critique.

« Pour la plupart des CVE, le délai d’exploitation se situe dans les 90 jours suivant la divulgation publique, tandis que la majorité des exploitations ont lieu dans les 30 premiers jours », indique le rapport de Coalition. « Nous avons construit cette prédiction à l’aide d’un modèle appelé Seasonal AutoRegressive Integrated Moving Average. Nous avons analysé les données sur les vulnérabilités et la saisonnalité sur une période de plus de 10 ans pour prédire le nombre, le type et la criticité des nouvelles CVE que nous pourrions observer en 2023. Sur la base de notre modélisation, nous prévoyons que le nombre de vulnérabilités continuera à augmenter », a déclaré l’assureur. Les pots de miel de Coalition ont observé 22 000 cyberattaques afin de mieux comprendre les techniques des attaquants.

Par ailleurs, le rapport indique qu’environ 94% des entreprises scannées en 2022 avaient au moins un service non chiffré exposé à lnternet. Le protocole de bureau à distance Remote Desktop Protocol (RDP) reste celui le plus couramment scanné par les cyberattaquants, ce qui montre que ces derniers préfèrent toujours tirer parti des anciens protocoles avec de nouvelles vulnérabilités pour accéder aux systèmes. Les bases de données Elasticsearch et MongoDB présentent un taux élevé de compromission, plusieurs indicateurs montrant qu’un grand nombre d’entre elles ont été capturées par des attaques de ransomware, précise aussi le rapport.

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