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Le vendredi 24 février 2023, Meta, la maison mère de Facebook, a affirmé sa volonté de ne pas manquer la guerre de l’IA. Face à ChatGPT et Bard, la réponse du géant des réseaux sociaux s’appellera donc LLaMA, un « nouveau modèle de langage […] conçu pour aider les chercheurs dans leurs travaux », selon Mark Zuckerberg dans un message publié sur compte Facebook.
Récemment, les intelligences artificielles génératives ont montré leur aptitude pour « générer du texte, tenir des conversations, résumer des textes, et même exécuter des tâches plus complexes telles que la résolution de théorèmes mathématiques », relève le fondateur du réseau social — et Meta n’entend pas laisser le champ libre à ses rivaux dans un secteur de plus en plus stratégique.
LLaMA, pour Large Language Model Meta AI, est, comme son nom l’indique, un modèle linguistique. Il s’agit du socle permettant d’utiliser les intelligences artificielles comme ChatGPT et les autres agents conversationnels — les chatbots, en anglais. L’arrivée de Meta dans ce domaine, qui attire toutes les convoitises depuis la sortie de ChatGPT, n’est pas anodine — et LLaMA n’est pas un modèle comme les autres.
C’est quoi un modèle de langage ?
Tout d’abord, il convient de clarifier ce qu’est un modèle de langage. Il s’agit d’un modèle statistique qui permet de prédire quel mot suivra, en se fondant sur les termes déjà inscrits. C’est grâce à cela que les large language models savent que le mot « chat » sera beaucoup plus probablement suivi par l’adjectif « noir » que par le terme « paëlla ». LLaMA est donc l’équivalent de GPT-3, le modèle qui permet à ChatGPT de fonctionner, et de LaMDA, le modèle de langage développé par Google pour alimenter Bard.