Règlementation

Temu proposait d’acheter des données personnelles de ses clients pour 100 euros

Temu, le très populaire site d’e-commerce chinois à très bas prix, a « temporairement » retiré en urgence son offre controversée d’achat de données personnelles suite à la polémique qu’elle venait d’engendrer, rapporte l’AFP.

Temu proposait en effet à ses clients « jusqu’à 100 euros » (20 euros en cash via Paypal, et un bon d’achat de 80 euros, voir aussi la page encore en ligne) en échange d’une cession de leur droit « sur tout un éventail de données personnelles », résume l’AFP.

La campagne, lancée en Angleterre la semaine passée, demandait en effet aux clients, comme le relevait Numerama, de donner leur consentement pour « l’utilisation et la publication par [Temu] de la photo, du nom, de l’image, de la voix, des opinions, des déclarations, des informations biographiques et/ou de la ville natale et du pays à des fins promotionnelles ou publicitaires dans tous les médias du monde entier, connus ou développés ultérieurement, à perpétuité, sans autre examen, notification, paiement ou contrepartie. »

Or, et comme le rappelle la CNIL à l’AFP, le RGPD et la loi Informatique et Libertés reconnaissent aux personnes des droits sur leurs données (droit d’accès, de rectification et d’opposition notamment), auxquels ces dernières ne peuvent pas renoncer, sous aucune condition. « La vente de données supposerait que les personnes renoncent à ces droits », précise le gendarme des données, qui n’avait pas encore reçu de plaintes visant l’application Temu.

Le groupe chinois a défendu samedi que « le programme a connu un grand succès en France, avec de nombreux clients satisfaits » mais explique avoir décidé de le supprimer « temporairement ». La raison ? Des « malentendus sur l’étendue de (son) utilisation des informations client », précise-t-il dans un message adressé à l’AFP, confirmant une information du Parisien.

L’entreprise ajoute qu’elle n’utilisait que les noms d’utilisateurs et les photos de profil des clients participants. « Nous nous engageons à apporter des améliorations pour garantir la clarté et une expérience encore meilleure pour tous », explique-t-elle à l’AFP, en plus de promettre, « nous ne vendons pas et ne vendrons pas de données clients. »

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