Un hacker pro-russe de 18 ans finit étrangement en prison en Biélorussie

hacker russe
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Un hacktiviste de 18 ans, engagé contre l’Occident, a été arrêté en Biélorussie. Il était membre du plus important collectif hackers ultranationalistes russes.

Killnet, le principal groupe d’hacktivistes russes engagé contre l’Occident, a annoncé le 16 avril 2023 que l’un de ses membres a été arrêté en Biélorussie. Assez étrangement, le leader du collectif a dévoilé l’identité de son « collègue » et son passeport dans la foulée, ajoutant qu’il n’a pas été assez prudent. « Raty », de son vrai nom Arseni Yeliseyeu, est un citoyen biélorusse, à la tête d’Anonymous Russia, une branche de Killnet. Le jeune hacktiviste n’a que 18 ans, ce qui laisse penser que la moyenne d’âge du groupe d’hacktivistes russes est très basse. Un agent de police biélorusse a infiltré leur chaîne Telegram et a découvert l’identité de « Raty », qui a fini par être arrêté dans son pays.

De nombreux groupes d’hacktivistes russes, tous liés à Killnet, ont lancé des menaces contre Minsk, présageant de lancer des cyberattaques contre les institutions du pays.

La chaîne Telegram d’Anonymous Russia a été fermée, puis remplacée par une autre trois jours plus tard. Killmilk, le leader de Killnet, a indiqué que « Radis » serait désormais le nouveau chef de la branche Anonymous Russia.

Des différends dans l’organisation des groupes

Killnet est de loin le collectif d’hacktivistes russes le plus important en termes de nombre. Ses membres sont à l’origine d’attaques par déni de service – ou DDoS — quotidiennes contre l’Europe et les États-Unis. Pour rappel, ce type d’offensive est le moyen plus simple pour perturber un siteLes hackers se servent d’un réseau de plusieurs milliers d’ordinateurs ou d’objets connectés afin que ceux-ci se connectent tous simultanément sur le même serveur jusqu’à le saturer. Concrètement, cela n’a rien de destructeur, la cible est perturbée par la mise en panne d’un site pendant quelques heures. Parmi leurs célèbres coups de pub, on peut citer une attaque contre le Parlement européen qui avait qualifié la Russie « d’État promoteur du terrorisme ». Ou encore, une campagne contre des services de l’OTAN, perturbant les activités humanitaires de l’Alliance en direction de la Turquie et la Syrie.

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