cybersécurité

Un logiciel de reconnaissance faciale utilisé illégalement par la police française

Le média d’investigation Disclose a révélé mardi 14 novembre que le ministère de l’Intérieur français a généralisé l’utilisation du logiciel de reconnaissance faciale  « Vidéo Synopsis » de l’entreprise Briefcam sur le territoire après l’avoir acquis dès 2015.

Briefcam déploie sa toile

L’année dernière, Next INpact vous expliquait déjà que la ville de Nice utilisait, entre autres, des logiciels de Briefcam dans son système de vidéosurveillance. En 2021, dans une brochure de l’AN2V (le lobby de la vidéosurveillance), on apprenait que Briefcam, équiperait pas moins de 34 villes en France, dont Roubaix, Vannes, Vitrolles, Nice, Vienne, La Baule, Vaulx-en-Velin, Deauville, Nîmes et Aix-les-Bains.

Selon des documents internes au ministère de l’Intérieur obtenus par Disclose, la direction départementale de sécurité publique (DDSP) de Seine-et-Marne avait été choisie il y a huit ans pour expérimenter le logiciel israélien. Deux ans plus tard, en 2017, l’application était « déployée plus largement » dans les services de police du Rhône, du Nord, des Alpes-Maritimes, et de Haute-Garonne, ainsi qu’au service interministériel d’assistance technique (SIAT), une unité de police en charge des infiltrations, de la mise sur écoute et de la surveillance de la grande criminalité :

« Dans la foulée, ce sont les services de la police judiciaire, les préfectures de police de Paris et Marseille, la sûreté publique et la gendarmerie nationale qui vont être dotés du logiciel de Briefcam sur des ordinateurs dédiés. Une installation massive qui s’est faite en dehors du cadre légal prévu par une directive européenne et la loi française Informatique et Libertés»

« Transformer la vidéosurveillance en intelligence active »

« Le logiciel en question, baptisé “Vidéo Synopsis”, permet de traquer une personne sur un réseau de caméras grâce, par exemple, à la couleur de son pull », expliquent nos confrères.

Il peut également « suivre un véhicule à l’aide de sa plaque d’immatriculation ou examiner plusieurs heures de vidéos en quelques minutes ». Le slogan de Briefcam, rachetée par le géant de la photo Canon en 2018 : « Transformer la vidéosurveillance en intelligence active ».

Dans un courriel envoyé en novembre 2022, un haut-gradé de la police précisait que le logiciel possède aussi « des fonctionnalités plus « sensibles » » telles que la « distinction de genre, âge, adulte ou enfant, taille ».

Source

Veille-cyber

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