Une « flame war » entre modérateurs d’un serveur Discord lié à Minecraft finit au tribunal

la tendance « protestware » gagne l’open source

Des peines de quatre et huit mois de prison avec sursis, et de 3 000 à 6 000 euros d’amendes à verser à la partie civile, ont été requis à l’encontre de deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années, rapporte ZDNet.

Ils ont été accusés de piratage informatique pour le premier, mais également d’entrave aux mécanismes permettant le blocage de l’apologie du terrorisme pour le second, pour avoir lancé des raids sur un serveur Discord, des attaques en déni de service et avoir piraté une base de données.

Il y est notamment question de raids coordonnés depuis des groupes privés, de l’envoi en masse d’une photo de décapitation effectuée par des terroristes de l’État islamique, et d’un message accusant l’un des développeurs d’être « un violeur pédophile caché des frères musulmans ».

Modérateurs d’un forum lié au jeu Minecraft, ils s’étaient lancés dans une « flame war », en mode « trolls », à coups de « messages faisant l’apologie du terrorisme ou pornographiques », mais également de « swatting », ces appels malveillants destinés à provoquer une intervention policière chez un tiers, sans que leur procès parvienne à remonter à la source de leur discorde.

ZDNet précise en effet que « soit le motif précis de ce mécontentement “existe, mais il est trop honteux, soit il est tellement futile qu’il a été oublié et cette activité de troll est devenue une fin en soi”, résume le substitut du procureur Paul Simon dans ses réquisitions », le magistrat penchant plutôt pour la seconde hypothèse.

La société Fuze III, du nom d’un youtubeur spécialisé sur ce célèbre jeu en ligne, victime d’un swatting et qui emploie cinq salariés, avait vu le nombre de ses joueurs fondre de 300 000 à 80 000. « C’est la survie économique de la société qui est en jeu », a plaidé l’avocat de l’entreprise, David Bachalard.

« C’était un contexte spécial, une guerre complètement délirante, j’ai participé à ça au début parce que j’étais un peu con », a expliqué l’un des accusés. « C’était du second degré », a plaidé l’autre, « sans convaincre », souligne ZDNet.

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