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Vidéosurveillance : il n’y aura pas de reconnaissance faciale aux JO 2024

« Il faudra trouver des moyens pour assurer la sécurité sans la reconnaissance faciale », a expliqué Cédric O à la mission d’information sur la reconnaissance faciale, rapporte Public Sénat.

Le gouvernement avait lancé une « phase d’expérimentation » de cette technologie en 2019, à l’aune des JO, alors que son déploiement est interdit en France et contraire au RGPD, et que la CNIL avait retoqué plusieurs projets d’expérimentation.

Trois ans plus tard, le Covid est passé par là et comme l’a reconnu le ministre, « la priorité a été mise sur d’autres sujets et la plupart des expérimentations n’ont pas pu être menées » : « il y a deux ou trois ans, j’avais évoqué la nécessité d’ouvrir le débat national et des expérimentations. Mais la plupart des expérimentations n’ont pas été menées, et le débat n’a pas eu lieu », note ZDNet.

Le gouvernement aurait ainsi finalement écarté la possibilité d’y recourir « compte tenu du contexte et de la sensibilité du sujet » :

« De toute évidence, il faudra trouver des moyens pour assurer la sécurité sans l’utilisation de ces mécanismes d’identification en temps réel. Des dizaines de Jeux Olympiques ont été organisés sans la reconnaissance faciale. Aurait-on pu dans le cadre d’une élection présidentielle, avec le surmoi politique qui nous habite les uns et les autres, avoir un débat apaisé sur le fait de déployer de la reconnaissance faciale dans le cadre des JO ? Je ne suis pas sûr. Je suis même certain du contraire ».

« C’est un sujet hautement politique », estime Cédric O, qui rappelle cela dit qu’ « il faut différencier la technologie d’authentification et la technologie d’identification » et que « le terme de reconnaissance faciale est un terme fourre-tout qui obère le débat » :

« Il n’y a rien à voir entre la reconnaissance de notre visage pour déverrouiller notre smartphone, et des logiciels tournant sur des caméras de surveillance utilisées pour identifier les gens qui se promènent dans la rue en temps réel. […] Il me semble que les questions éthiques et politiques posées en authentification, pour accéder à un événement et fluidifier des queues par exemple, dès lors qu’il y a d’autres alternatives à la reconnaissance faciale, posent moins problème que l’identification. »

S’il se prononce toujours pour des expérimentations, Cédric O reste sceptique : « j’y crois encore assez peu. Il y a encore énormément de faux négatifs et de faux positifs ».

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