Adoption de l’AI Act et cybersécurité

A l’occasion du vote du Parlement européen en faveur de l’AI Act, la première législation au monde encadrant l’utilisation et le développement de systèmes d’intelligence artificielle, voici les commentaires de Chris Vaughan, AVP Technical Account Management, EMEA chez Tanium, qui décrypte les conséquences de ce texte en matière de cybersécurité.

Comment réagissez-vous à l’adoption par l’UE du projet de loi sur l’IA ?

« Globalement, il s’agit d’une bonne décision. L’IA est un outil puissant qui a besoin d’être légiféré. Bien sûr, cette technologie peut être utilisée à de nombreuses fins, mais nous avons déjà constaté de nombreux exemples d’utilisation contraire à l’éthique, notamment de terribles abus de la technologie “deepfake”. Il y a également eu des incidents avec des activités dangereuses d’une IA concernant la vie privée, la fraude et la manipulation d’informations.

L’IA n’est pas une chose qui peut être encadrée par une loi de manière rétroactive. L’adoption de ce projet crée une base solide pour le développement futur de l’IA et du droit qui l’entoure. Il indique que l’une des instances dirigeantes les plus influentes a reconnu les risques liés à ces développements et qu’elle n’ignorera pas ces menaces. Pour le RGPD, les législateurs ont pris du recul avant d’intervenir – dans ce contexte, les entreprises de médias sociaux sont un excellent exemple de la raison pour laquelle les procédures réglementaires réactives ne sont pas la bonne approche.

Cette législation n’est pas la solution parfaite aux abus de l’IA. La loi sur l’IA ne couvrira que les activités liées à l’IA au sein de l’Union européenne, de sorte qu’il est fort possible que des paradis de l’IA se développent là où l’utilisation malveillante de cette technologie ne sera pas interdite. »

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