Confusions et approximations : l’approche bancale des dirigeants en matière de renseignement cyber

cryptography cybersecurity
cryptography cybersecurity

Dans un monde en proie aux bouleversements géopolitiques, environnementaux et économiques, il n’a jamais été aussi essentiel pour les entreprises de connaître la nature des menaces de cybersécurité. Pourtant, les dirigeants doivent souvent prendre des décisions cruciales sans vision claire du paysage des menaces et du risque encouru par leur organisation.

L’incompréhension du langage lié à la cybersécurité par les cadres dirigeants ainsi que d’autres freins majeurs nourrissent leurs lacunes en la matière

Les dirigeants français se trouvent souvent démunis face au jargon et aux termes techniques spécifiques. 46% d’entre eux admettent que le vocabulaire de base de la cybersécurité les laissent confus, des termes tels que « malware », « phishing » et « ransomware ». Les termes plus techniques tels que “Exploits Zero Day” (39,5%), YARA (44,5%) et “Suricata rules” (48,5%) ont pourtant suscité des niveaux de confusion similaires. Les dirigeants français se trouvent particulièrement en difficulté face à ce jargon, leur confusion est bien plus élevée que la moyenne européenne sur tous les termes sondés.

Parmi les autres freins majeurs soulevés par les dirigeants français, les restrictions budgétaires sont largement évoquées par 52% d’entre eux, suivies de près par le manque de formation (51,5%) mais également le manque d’outils (37,5%) et le manque de temps (35,5%).

Et pourtant, de nombreux cadres dirigeants français (46%) admettent que la cybercriminalité est devenue la plus grande menace auquelle leur entreprise est confrontée largement devant les aléas économiques tels que la hausse de l’inflation (37%) les catastrophes naturelles (36,5%) ou encore la concurrence (30%).

De nombreux responsables français (42%) se dirigent vers le dark web pour recueillir de la threat intelligence afin d’en discuter en réunion. Autant dire qu’ils ne voient que la partie la plus « visible ». Le Service Veille ZATAZ, par exemple, surveille pas moins de 300 000 espaces pirates.

Source