Crypter, chiffrer : le défi de la vulgarisation

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Il y a presque six ans, nous écrivions un édito sur la « peopolisation » de l’actualité scientifique. Le sujet reste toujours d’actualité en 2023. Le problème touchait (et touche donc encore) tout le monde : journalistes, magazines, scientifiques, responsables de la communication… Sous couvert de vulgarisation, se cache parfois/souvent (au choix) le sensationnalisme.

Le sujet revient sur le tapis avec la question de la cryptographie, définie par Larousse comme l’« ensemble des techniques de chiffrement qui assurent l’inviolabilité de textes et, en informatique, de données ». Jusqu’où peut-on ou doit-on aller au nom de la vulgarisation ? Doit-on adapter son discours à son auditoire ? Vaste sujet…

Le difficile placement du curseur : vulgarisation contre approximation

Commençons par répondre à la deuxième question : nous devons bien sûr adapter notre discours. Un exemple très récent sur notre dossier sur l’informatique quantique. Dans la partie sur l’algorithme de Grover, nous avons dû tailler franchement dans le lard de certaines notions – pourtant essentielles – pour rester compréhensibles par le plus grand nombre.

Si l’auditoire était principalement constitué de physiciens et mathématiciens, soyez sûrs que nous n’aurions jamais osé publier ce genre d’article. Les lecteurs auraient certainement hurlé dans les commentaires, à juste titre.

Même chose, mais pas pour les mêmes raisons, si notre audience était constituée de spécialistes des auteurs du XIXe siècle. Les notions mêmes de bits, de portes logiques et de transistors seraient très probablement abstraites et une approche totalement différente nécessaire pour se faire comprendre.

Sur Next, les lecteurs proviennent de nombreux horizons. Si, pour certains, nos actualités sur l’informatique quantique sont trop légères et approximatives (on ne peut pas leur en vouloir), pour d’autres, elles permettent de comprendre un peu mieux les enjeux. La richesse de la communauté sur Next, c’est aussi la capacité des premiers à apporter des précisions aux seconds (et aux journalistes) dans les commentaires. Dans la grande majorité des cas, cela se fait dans le respect. Merci à vous !

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