La situation est plus grave qu’il n’y paraissait initialement. Samedi 15 janvier, Microsoft a averti avoir détecté une attaque informatique visant à rendre inutilisables des réseaux informatiques appartenant à l’Etat ukrainien. Cette nouvelle attaque pourrait être liée à celle qui a touché plusieurs sites gouvernementaux vendredi, mais, contrairement à cette dernière, l’attaque détectée par Microsoft vise le cœur des réseaux informatiques et pas seulement les sites Web.
L’Ukraine et l’Occident y ont vu la main de Moscou ; certains jugent que ce pourrait être un préliminaire à une attaque militaire sur le terrain. Dimanche, le ministère de la transformation numérique ukrainien a affirmé dans un communiqué avoir des « preuves [montrant] que la Russie est derrière la cyberattaque » qui a visé ses sites Web. Ce sabotage « est une manifestation de la guerre hybride que la Russie mène contre l’Ukraine depuis 2014 », a assuré le ministère. L’objectif est « non seulement d’intimider la société », mais aussi de « déstabiliser la situation en Ukraine » en « sapant la confiance [de la population] dans le pouvoir », selon la même source. Le Kremlin a rejeté ces accusations.
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