Discrimination algorithmique : la Fondation des femmes porte plainte contre Facebook

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La Fondation des Femmes, l’association Femmes Ingénieures et l’ONG Global Witness ont saisi la CNIL et la Défenseure des droits. L’objet de leurs plaintes : les discriminations sexistes opérées par les algorithmes publicitaires de Facebook.

En 2022 et en 2023, les trois associations ont réitéré la même expérience : publier sur le réseau social des publicités pour cinq offres d’emplois rédigées de manière neutres. Les postes proposées : secrétaire, pilote de ligne, auxiliaire petite enfance, psychologue et responsabilité d’une structure informatique.

Si le principe d’égal accès des femmes et des hommes à l’emploi est inscrit dans le droit, dans les faits, chacun n’a pas la même visibilité sur les offres ainsi diffusées : l’annonce du poste de secrétaire a en effet été montrée à des femmes dans 92 % des cas, tandis que celle pour être pilote de ligne a été montrée à des hommes dans 85 % des cas.

Dans tous les pays où Global Witness a réalisé l’expérience (la France, les Pays-Bas, l’Inde, l’Irlande, l’Afrique du Sud et le Royaume-Uni), 91 % des personnes à qui les offres d’emploi en informatique étaient montrées étaient des hommes, 79 % de celles à qui les offres pour le soin aux enfants étaient présentées étaient des femmes.

En France, souligne la Fondation des Femmes, plus de quatre chercheurs d’emploi sur cinq utilisent les réseaux sociaux pour tenter de se faire recruter.

Les plaintes françaises s’accompagnent d’autres procédures lancées aux Pays-Bas et aux États-Unis.

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