En 2022, la DGCCRF a bloqué l’accès à 86 sites internet

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Alors que les trois quarts de la population française font des achats en ligne, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) publie dans son rapport d’activité 2022, entre autres, le résumé de ses actions concernant le commerce numérique. L’administration qui dépend du ministère de l’Économie met en avant que « toutes enquêtes confondues, l’accès a été restreint ou le nom de domaine bloqué pour 86 sites internet ».

La DGCCRF signale aussi avoir ciblé et contrôlé plus d’une soixantaine d’influenceurs et agences l’année dernière. Ceux-ci faisaient la promotion de produits comme des compléments alimentaires, des cosmétiques, des produits « minceur », des services de trading ou de paris en ligne. 6 sur 10 n’étaient pas en règle quant aux informations données aux internautes : «  non affichage du caractère commercial de leurs publications, tromperie sur les propriétés des produits vendus, promotion de produits ou services risqués, notamment dans le domaine des paris sportifs… ».

Dans son rapport, l’administration fait aussi un focus sur le dropshipping, « schéma de vente sur Internet dans lequel le vendeur ne se charge que de la commercialisation et de la vente du produit ». Elle explique que cette manière de vendre en ligne est particulièrement utilisée pour différentes arnaques comme le défaut d’information précontractuelle, indisponibilité des produits ou défaut récurrent de livraison… En 2022, elle a contrôlé 217 sites utilisant cette pratique et plus de la moitié (54 %) n’était pas conforme.

La DGCCRF s’est aussi intéressé aux sites qui proposent de faciliter les démarches administratives en vérifiant qu’ils n’utilisaient pas des pratiques commerciales trompeuses. 32 sites ont été contrôlés et 41 % n’étaient pas en conformité.

Enfin, l’administration a enquêté sur les trois principales places de marché (sans les nommer dans son rapport). «  Les manquements relevés font l’objet de procédures pour les faire corriger », explique-t-elle. Elle rappelle aussi qu’elle a prononcé une astreinte de 3,3 millions d’euros à Amazon pour son retard dans la mise en conformité de ses conditions contractuelles.