Fin de la lune de miel médiatique pour le Web3 et le métavers

Fin de la lune de miel médiatique pour le Web3 et le métavers

Il y a encore quelques mois, il suffit de prononcer les mots « Web3 » ou « métavers » pour capter l’attention, ou de les inscrire dans un business plan pour susciter du désir (le fameux « Fear of missing out« ). Maintenant que la valeur des cryptomonnaies s’est effondrée et que l’horizon de réalisation du métavers s’éloigne, les ardeurs semblent beaucoup plus… modérées. Certes, il y a encore de nombreux prosélytes pour défendre leurs « idées » (traduction : leurs investissements), mais l’ambiance générale est radicalement différente. C’est un peu comme si l’on se réveillait le lendemain d’une folle soirée au champagne avec une gueule de bois.

Voilà presque un an qu’a démarré la frénésie médiatique autour du Web3 et du métavers. Ça a commencé avec l’irrésistible montée des cryptomonnaies, ça s’est accéléré avec le succès fulgurant des NFTs, et ça s’est confirmé avec le changement de nom de Facebook. Depuis, « Web3 » et « métavers » sont les nouveaux termes incontournables de l’année 2022.

Un enthousiasme contagieux, presque surréel, digne du syndrome des habits de l’empereur (rares sont ceux qui osent mettre en doute l’optimisme de rigueur). Néanmoins, toute la ferveur médiatique du Web3 et du métavers repose sur la croissance et sur l’espoir de plus-values aussi rapides que spectaculaires. Problème : l’adoption stagne et la valeur des cryptos, jetons numériques et NFTs s’est effondrée. Il en résulte une remise en cause et une inversion de l’opinion médiatique : les nostalgiques de Fucked Company peuvent aujourd’hui se délecter avec Web3 is going just great.

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