
Sans donner d’échéance, le ministre de l’Action et des Comptes publics annonce avoir demandé une mission pour définir les modalités de l’incorporation des données de la carte vitale à la nouvelle carte d’identité.
En déclarant la guerre aux fraudeurs, le gouvernement va-t-il se rapprocher du modèle estonien ? Dans le petit pays Balte, la carte d’identité numérique permet de voter, d’accéder aux transports en commun, de déclarer ses revenus et même à récupérer une ordonnance ou accéder à son dossier médical.
Sans aller jusque-là, Gabriel Attal, le ministre de l’Action et des Comptes publics, annonce au Parisien vouloir lutter contre le « tourisme médical ». Et pour lui, cela passe par « une fusion de la carte Vitale et de la carte d’identité dans une seule et même carte sécurisée, comme c’est le cas en Belgique, au Portugal, en Suède ».
« C’est à la fois une mesure de simplification et une garantie supplémentaire sur l’identité de la personne et les droits associés », estime-t-il, espérant ainsi éviter que des personnes viennent en France et utilisent « la carte Vitale de quelqu’un d’autre pour des soins ». Une fraude estimée à plusieurs millions d’euros par an, selon le ministre.