Alors qu’Elisabeth Borne vient de nommer un nouveau « comité de l’intelligence artificielle », la présidente de la CNIL, Marie-Laure Denis, donnait, le 11 septembre devant la Commission des lois de l’Assemblée nationale, le regard de son institution sur les enjeux de protection des données personnelles. Elle a plaidé pour un rôle important de la CNIL dans la régulation de ces systèmes.
Mardi 19 septembre au soir, Matignon annonçait la création du « premier comité de l’intelligence artificielle » pour répondre aux « très nombreuses questions, notamment dans les domaines de l’éthique, de l’économie, de la productivité, du travail, de l’organisation des entreprises ou encore sur les souverainetés industrielle et numérique des états ».
Ce comité, co-présidé par l’économiste Philippe Aghion (et ancien conseiller du candidat Emmanuel Macron en 2017) et la présidente du conseil d’administration de l’ENS Anne Bouverot, réunit des noms très connus dans le milieu comme Yann Le Cun, scientifique en chef IA chez Meta, Joëlle Barral, directrice scientifique chez Google, Luc Julia, directeur scientifique du groupe Renault, Bernard Charlès, Directeur général de Dassault Systèmes, Cédric O, ancien Secrétaire d’État au Numérique ou encore Isabelle Ryl, directrice du Paris Artificial Intelligence Research Institute d’INRIA.
Les membres de ce comité devront présenter « des propositions concrètes – d’ici 6 mois – afin d’adapter notre stratégie nationale », explique Matignon.
Mais des institutions existantes ont déjà donné leur avis sur le sujet. Le Comité national pilote pour l’éthique du numérique a rendu son rapport (dont les trois co-rapporteurs, Raja Chatila, Laurence Devillers et Alexei Grinbaum n’ont rien à envier aux personnalités précédemment citées) en juillet dernier.