Dans un rappport non publié mais que La Lettre A a pu consulter, la Cour des comptes « s’alarme de la dispersion des moyens sur le cyber », et « esquisse une remise à plat » du groupement d’intérêt public (GIP) contre la cybermalveillance Acyma lancé en 2017 pour sensibiliser le grand public aux menaces cyber.
Le GIP présidé par le patron de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), Guillaume Poupard, et dirigé par Jérôme Notin, aurait « échoué sur sa mission de veille : la structure n’a pas réussi à mettre en place son « observatoire de la menace numérique » », écrit LLA.
Cet échec ne serait pas imputable au seul GIP, précisent les magistrats financiers, qui « contestent la pertinence de confier cette mission à la plateforme », et pour qui le « foisonnement de services d’enquête et de plateformes de signalement est difficilement lisible pour le citoyen et nécessite probablement une coordination coûteuse en énergie et en temps ».
« La Cour des comptes propose donc trois options », résume LLA : transformer le GIP en association, sur le modèle de la Prévention routière, et donc lui confier plus de moyens financiers ; le réintégrer au sein de l’ANSSI ; ou « clairement répartir les rôles entre l’Anssi et le GIP sur la question des centres d’urgence informatiques régionaux, qui doivent à terme être financés par les régions », et « combler le manque de réponse étatique entre le haut du spectre, dédié à l’Anssi, et le bas du spectre, dévolu au GIP ».