Face à l’augmentation des menaces cyber ciblant les établissements de santé, les pouvoirs publics ont considérablement musclé les exigences en matière de cybersécurité. Celle-ci occupe ainsi une place de plus en plus large au sein des programmes nationaux, depuis le dispositif de certification par la Haute Autorité de Santé jusqu’au lancement du plan CaRE (Cybersécurité, accélération et résilience des établissements), en passant par la mise en application de la directive européenne NIS 2.
« Le risque cyber ne doit pas continuer d’être perçu comme lointain ou vague. Tous les professionnels du monde de la santé doivent avoir conscience qu’il s’agit d’un risque concret et bien réel », a ainsi rappelé le 23 novembre dernier Silvère Ruellan, chef du bureau Santé et Affaires sociales de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), lors de la Conférence Cyber & Santé organisée dans le cadre de l’European Cyber Week de Rennes. « Ce constat est partagé », a abondé Clara Morlière, directrice de projet au sein de la Délégation du numérique en santé (DNS), en insistant sur la nécessité de travailler encore sur les volets de la « gouvernance », la « sensibilisation » et la « gestion de crise », tout en « consolidant un socle minimal ».