En 2018, après un rapport commandé à Cédric Villani sur le sujet, le gouvernement lançait la « stratégie nationale de recherche en intelligence artificielle ». Cinq ans après, la Cour des comptes publie un rapport sur celle-ci et demande de mieux structurer et pérenniser l’écosystème.
Après un rapport de Cédric Villani, alors député LREM, publié début 2018, le gouvernement de l’époque avait lancé une « stratégie nationale pour l’IA » avec une première phase de budget annoncée en 2018 de 1,5 milliard d’euros puis une deuxième de 2,2 milliards d’euros. La France entendait maintenir son rang dans la discipline et mettre en place un écosystème, notamment autour de la recherche et de la formation.
La première partie a, entre autres, conduit à la création des instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle (ou 3IA : MIAI à Grenoble, 3IA Côte d’Azur à Nice, PRAIRIE à Paris et ANITI à Toulouse), des centres de recherche labellisés mixant la recherche en intelligence artificielle avec d’autres domaines comme la santé ou les transports. Le deuxième temps affichait une volonté de se concentrer sur l’intensification de la formation en intelligence artificielle.
Cinq ans après ce premier rapport et quatre après le début de la mise en place de cette stratégie, la Cour des comptes fait un premier bilan et publie un rapport d’évaluation de 256 pages sous-titré « Une stratégie à structurer et à pérenniser » [PDF].
La Cour précise que son rapport porte sur « les volets « recherche » et « enseignement supérieur », soit les principaux volets en matière de financement, respectivement d’un montant de 1 527 millions d’euros et de 1 545 millions d’euros dans la première et dans la seconde phase ».