Le président de Microsoft appelle à une régulation des IA

Deepfakes vulnerabilities
Deepfakes vulnerabilities

Le président (et ancien directeur juridique) de Microsoft qualifie de « priorité absolue » le fait de « s’assurer que l’IA reste sous le contrôle de l’homme ». Ce qui passerait par une surveillance accrue de ce qui en est fait, tant de la part des autorités, des entreprises, des universités que des ONG.

Dans un billet intitulé « Comment gouverner au mieux l’IA ? », Brad Smith, l’actuel président et ancien directeur juridique de Microsoft, rappelle qu’il avait écrit, et prédit, en 2019 : « Ne demandez pas ce que les ordinateurs peuvent faire, demandez ce qu’ils devraient faire », et que « c’est peut-être l’une des questions déterminantes de notre génération ».

Son billet, qui sert d’avant-propos au nouveau rapport de Microsoft intitulé « Governance AI: A Blueprint for the Future » (.pdf), détaille « cinq manières dont les gouvernements devraient envisager les politiques, les lois et les réglementations relatives à l’IA ».

Revenant sur ce qu’il qualifie de « puissance du modèle de base GPT-4 d’OpenAI », qui a tout autant surpris, impressionné, enthousiasmé, que dérouté, voire effrayé, Brad Smith souligne que « nous sommes la première génération dans l’histoire de l’humanité à créer des machines capables de prendre des décisions qui auparavant ne pouvaient être prises que par des personnes ».

Il avance qu’aujourd’hui, près de 350 personnes travailleraient sur l’IA responsable chez Microsoft, et que l’entreprise compte en embaucher encore plus. Il ne précise pas, cela dit, combien seraient partis suite aux plans de licenciements, qui auraient aussi affecté son équipe dédiée à l’éthique des IA.

« À bien des égards, l’IA offre peut-être encore plus de potentiel pour le bien de l’humanité que toutes les inventions qui l’ont précédée », poursuit le président de l’entreprise qui a investi plusieurs milliards de dollars dans OpenAI pour en devenir le « partenaire exclusif » :

« Depuis l’invention de l’imprimerie à caractères mobiles dans les années 1400, la prospérité humaine s’est accrue à un rythme accéléré. Des inventions telles que la machine à vapeur, l’électricité, l’automobile, l’avion, l’informatique et l’internet ont fourni de nombreux éléments constitutifs de la civilisation moderne. Et, à l’instar de la presse à imprimer, l’IA offre un nouvel outil qui contribuera véritablement à faire progresser l’apprentissage et la pensée humaine. »

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