L’empreinte environnementale du numérique en France

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Le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone nationale, soit 17,2 Mt CO2eq. C’est ce que révèle une étude prospective sur l’empreinte environnementale du numérique en France à l’horizon 2030 et 2050. Aujourd’hui, 79 % de l’empreinte carbone du numérique provient de nos équipements, environ 16 % des centres de données et 5 % des réseaux.

Cette étude arrive après la publication en 2022 des deux premiers volets de leur étude évaluant l’impact actuel du numérique dans son ensemble, les deux organisations ont remis aujourd’hui le troisième et dernier volet portant sur l’évaluation prospective de l’impact environnemental du numérique en France, à horizon 2030 et 2050. Le numérique contribue sous bien des aspects à la mise en œuvre de la transition écologique, son développement engendre également des impacts, qu’il est important de mieux connaître. L’étude montre que, sans action pour limiter la croissance de l’impact environnemental du numérique, l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050. Elle identifie les leviers d’action à engager et amplifier dès aujourd’hui pour un développement des usages numériques plus sobre en carbone et en ressources.

Par exemple, les terminaux (et en particulier les écrans, téléviseurs, ordinateurs et smartphones) sont à l’origine de 65 à plus de 90 % de l’impact pour chaque critère d’impact environnemental étudié, devant les centres de données et les réseaux. Les phases de fabrication et d’utilisation concentrent la majorité de l’impact environnemental.

À l’horizon 2030, si rien n’est fait pour réduire l’empreinte environnementale du numérique et que les usages continuent de progresser au rythme actuel, le trafic de données serait multiplié par 6 et le nombre d’équipements serait supérieur de près de 65 % en 2030 par rapport à 2020, notamment du fait de l’essor des objets connectés. Une estimation du nombre de terminaux utilisateurs utilisés en France pour des usages personnels et professionnels qui représentent plus de 800 millions d’équipements utilisateurs en 2020 en France. À l’horizon 2050, si rien n’est fait, l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050. Si le développement du numérique permet en partie de réduire d’autres impacts environnementaux dans d’autres secteurs (mobilité par exemple), les consommations qu’il engendrerait en électricité et en ressources posent de toute façon la question de leur faisabilité.

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